Une grande partie des français ne croit pas en la bienfaisance des responsables politique. La (très) mauvaise qualité du débat actuel, la logique toxique des partis et les ambitions personnelles nuisent à la démocratie. Une stratégie pensée intelligemment et collectivement pourrait permettre de remettre pacifiquement le système démocratique en marche. Voici le pourquoi et le comment, des principes politiques aux préconisations globales.
Il n’existe qu’un seul monde physique, mais sa compréhension exige la synthèse rationnelle de perspectives plurielles. La vérité, toujours partielle et perfectible, ne peut émerger que d’un débat critique et inclusif, où chaque vécu éclaire une facette de la complexité réelle.
La politique idéale est le reflet de la volonté éclairée du peuple.
Elle repose sur une raison critique (qui sait qu'elle n'est pas neutre, mais cherche la vérité par le débat) et une reconnaissance des aspirations et valeurs plurivoques du peuple (qui ne peuvent être imposées, mais doivent être discutées).
Les décisions émergent nécessairement de compromis, issus de cette juste répartition entre raison critique et volontés (l'absence de choix et le maintien du statu quo en étant déjà un). Pour que ces compromis servent le bien commun, les institutions doivent être conçues et constamment critiquées par la politique elle-même pour :
De plus, la volonté du peuple ne peut pas se limiter à la seule volonté de respect de la volonté du peuple (le chat se mordrait la queue), or la capacité physique de tout système à prendre des décisions est limitée contrairement aux efforts à fournir pour se rapprocher d'un système plus juste qui sont illimités. On voit que là même fin (le respect de la volonté du peuple) implique nécessairement et parallèlement les deux moyens que nous avons distingués (la construction et la mise en place d'un système le plus juste possible et en amélioration permanente, et la prises de décisions les plus justes possibles par ce système). Donc, la recherche d'un système politique respectant au mieux la volonté du peuple par n'importe quelle entité s'accompagne nécessairement de tentatives par cette même entité de faire respecter au mieux la volonté du peuple.
Un système politique est satisfaisant et donc atteignable tant qu'il vise naturellement et perpétuellement le respect le plus fidèle possible de la volonté du peuple, tant pas sa structure en autocritique permanente que par ses prises de décisions critiques et justes.
En pratique, on observe que les acteurs politiques tombent soit dans le dogmatisme (imposer leur vision comme vérité absolue → c’est faux ) , soit dans le relativisme exacerbé (accepter que chaque camp ait sa vérité), ce qui rend le débat stérile et favorise les intérêts partisans au détriment du bien commun.
Relativisme et neutralisation de la parole scientifique : Lors des débats sur les néonicotinoïdes en juin 2025, certains députés ont minimisé ou nié la toxicité de l’acétamipride, malgré des études scientifiques montrant sa persistance dans l’environnement et ses effets destructeurs sur la biodiversité. La parole scientifique a été "neutralisée, contournée, relativisée, décrédibilisée", ce qui a sapé la capacité à agir en connaissance de cause. Certains parlementaires ont même affirmé que cette substance n’était pas toxique ou ne persistait pas, illustrant une forme de relativisme où chaque camp interprète les données selon ses intérêts, sans chercher un consensus fondé sur les faits
Dogmatisme sans recherche de dialogue : François Bayrou offre un exemple récent et marquant de dogmatisme et de refus du dialogue à l’Assemblée nationale. Lors du vote de confiance du 8 septembre 2025, il a engagé la responsabilité de son gouvernement sur un plan d’économies budgétaires de 44 milliards d’euros, sans chercher à construire un compromis avec les autres groupes politiques. Malgré l’absence de majorité claire et l’hostilité affichée de la gauche et du Rassemblement national, il a imposé sa vision comme une vérité absolue, refusant toute négociation ou adaptation de son projet. Son discours a été perçu comme un ultimatum : soit les députés soutenaient son plan tel quel, soit ils assumaient la chute du gouvernement. Cette posture a été largement critiquée, car elle a bloqué tout débat constructif et a abouti à son renversement par 364 voix contre 194
Le manque de démocratie actuel correspond à un réel ressenti du peuple, une défiance large envers ce système qu'il juge à bout de souffle.
Données récentes : Une enquête Ipsos de novembre 2024 révèle que 78 % des Français estiment que le système politique fonctionne mal (+9 points en un an), et 83 % pensent que les responsables politiques agissent avant tout pour leurs intérêts personnels. Moins d'un quart des Français a confiance en la politique actuellement, CEVIPOF 2025
Aussi, de nombreux français ont des préoccupations portant à court et long terme :
En 2025, environ 88 % des Français jugent que le pays va dans la mauvaise direction (baromètre Ipsos 2025 ), tandis que 85 % sont pessimistes quant à la situation économique à venir (baromètre Harris Interactive 2025 ). Près de 80 % expriment une inquiétude face au changement climatique et au risque d’événements extrêmes (baromètre Harris Interactive 2025 ). Enfin, 79 % anticipent une hausse du coût de la vie supérieure à celle des revenus (baromètre Ipsos 2025 ) et 48 % se disent très préoccupés par l’insécurité (baromètre Harris Interactive 2025 ).
Les données et analyses récentes montrent bien un blocage réel, marqué par :
Il faut donc que l'intervention débloque la situation.
La conclusion est claire, le débat est rompu, la situation est bloquée, les français n'ont plus confiance en leurs dirigeants et sont inquiets face aux défis que surmonte la France. Il est donc urgent d'agir pour changer la donne et permettre à nouveau que les décisions politiques visent le reflet éclairé de la volonté du peuple.
Face à la profondeur du problème, on est tenté de promouvoir une réforme de la constitution, car une grande part des problèmes dont nous avons parlé sont d’ordre systémique. Cependant, mettre en place une constitution est complexe et prend du temps, même dans le cas d'une adéquation du système politique avec ladite constitution (adéquation qui n'est pas assuré du tout). Aussi, changer la constitution par un autre moyen est un coup d'État, qui implique une violence et un risque de guerre civile. On admet que faire un coup d'État ne serait pas le reflet de la volonté du peuple. Pour commencer à agir concrètement le plus vite possible, il faut donc commencer à agir en respectant la constitution.(Bien qu'une remise en question de celle ci pourra être très rapidement au centre des débats)
On pousse Macron à la dissolution. On propose dans chaque circonscription un acteur de la société civile ou un politique local respectable et respecté et hors de la logique des partis.
On étudie les règles et normes des institutions, ainsi que les comptes publics, cela donne un peu de temps pour rentrer suffisamment profond dans le fonctionnement des comptes publics pour proposer un budget pour l'année prochaine, dans un temps aussi décent que celui qu'on nous décrit comme inévitable..
Ensuite, on peut lancer des grands travaux sur les enjeux principaux de la France.
La difficulté consiste donc à créer rapidement un mouvement qui puisse très rapidement prendre de l'ampleur et être pris au sérieux.
La question de l'amateurisme des députés trouve sa réponse dans : -Le fonctionnement du mouvement en soit, qui prône la formation et qui, par le débat constructif, permet éviter au maximum les erreurs
La seule contrainte est de respecter l'analyse précédente et donc :
Dans le pire des cas, le pays tourne quelques semaines aux lois spéciales, mais de toute façon c'est ce qui semble être inévitable dans de nombreux scénarios.
Les enjeux principaux seront définis comme tels en émergeant des discussion collectives et seront choisis par les députés, qui feront donc campagne en les affichant. Le choix des enjeux se rapprochera donc du reflet de la volonté du peuple.
On crée un parti. Le début se fait en ligne : on utilise les réseaux sociaux et plateformes d'apprentissage déjà existantes pour créer un parti suivant les principes précédemment énoncés.
Dès les premiers membres, on peut mettre en place un système d'organisation collective qui permette :
Le fonctionnement des débats doit s'appuyer sur :
Objectif : faire ressortir le point de vue de ceux qui ont des connaissances à partager : membres experts ou vivant les situations dont il est question.
Dès que les bases de la structure sont établies, on cherche à s'étendre.
On se forme collectivement aux enjeux qui sont les plus urgents :
Cela semble le plus adapté à la situation actuelle.
Parallèlement au développement interne, on cherche à recruter des membres au bouche-à-oreille et à travailler avec d'autres mouvements.
Étant donné que le principe même du mouvement est de sortir de la logique des partis, on ne vient pas négocier des alliances cachées entre dirigeants.
On cherche plutôt à mettre sur la table le ressenti et l'expérience des personnes
Alliance avec un petit parti compatible → Retour d'expérience et débat public, les membres intéressés peuvent nous rejoindre (pas d'alliance entre dirigeants mais entre membres), Syndicat agricole → Faire remonter des vécus d'agriculteurs ainsi que leur connaissance du terrain pour alimenter un débat sur la nécessité et la forme éventuelle d'une réforme de l'agriculture qui suive nos principes
Il faut aussi chercher à se réunir physiquement, pour augmenter l'audience possible (personnes peu connectées à Internet ou plus âgées notamment).
Utilisation des compétences internes
On peut essayer d'utiliser les compétences des uns et des autres et utiliser une tranche dédiée du système de décisions à la création de contenu cohérent. (Logo, site web, vidéos promotionnelles, articles…)
Politique budgétaire interne rigoureuse
Dans un contexte de sentiment de perte de pouvoir d'achat, une des premières difficultés sera l'obtention de fonds. Face à cela, l'innovation et le travail permettront de concentrer intelligemment les forces.
Processus de base
La recherche de potentiels candidats à la députation est assez basique : un membre qui a suffisamment contribué peut mettre son nom dans sa circonscription.
En cas de concurrence
Dans le cas où il y a plusieurs volontaires pour une circonscription, on peut imaginer :
On continue ensuite à :
NB : nous venons de démonter que la démocratie doit se construire de manière collective, par principe de cohérence, il doit en être de même pour ce manifeste qui ne doit pas devenir la base d'un nouveau dogme, et qui volontairement se veut large, notamment sur des points techniques. Repose ainsi dans l'esprit même de ce manifeste, l'idée qu'il pourra continuer à être enrichi et précisé collectivement. Nous en sommes à la première étape : la constitution du noyau qui imagine la structure initiale du mouvement.
Ce manifeste appelle à un renouveau démocratique par la méthode, la transparence et l'engagement citoyen. Rejoignez le soulèvement raisonné !