Un risque majeur pour la liberté d'informer
L'article 24 prévoit de sanctionner jusqu'à un an de prison et 45 000 euros d'amende le fait diffuser des vidéos dans lesquelles des policiers ou des gendarmes seraient identifiables "dans le but qu’il soit porté atteinte à [leur] intégrité physique ou psychique". Dans les faits, cette disposition ouvre la voie à des interprétations divergentes et arbitraires qui entravera le travail des journalistes.
Même si il reviendra au juge de décider in fine du caractère illégal de la diffusion d'une vidéo de policiers identifiables, les premiers acteurs de la chaîne pénale sont les policiers, qui décideront si un enregistrement ou une diffusion sont manifestement malveillants. Donc avant d'arriver au juge, les policiers pourront entraver le travail des journalistes.
Aussi, la simple potentialité d'une sanction pénale va pousser les journalistes à s'autocensurer préventivement, puisqu'ils ne pourront être absolument certains d'être protégés.